Fini la bohémienne qui s’évanouit dans un champ de lavande au son d’un ukulélé. Cette saison, la robe bohème opère un renversement spectaculaire : elle troque les prés pour le pavé, le folklore pour le style, l’échappée pour l’affirmation. Elle s’impose sur les boulevards, dans les bars à vin nature du 11e, jusque sur les scooters électriques de la rue de Bretagne, comme une réponse contre l’uniforme techno minimaliste ambiant.
Robe longue, fluide, dramatique : elle convoque le souffle d’un road-movie de Terrence Malick, mais incarnée par des héroïnes bien réelles. Celles qui traversent la ville, le cœur battant, le pas sûr, une santiag ancrée au pied et l’âme un peu sauvage.
Chez Ba&Sh, la bohème a le cuir souple, le regard franc et l’élégance d’un souvenir mal rangé. Elle s’accessoirise de ceintures larges, de sacs à franges, et de bijoux patinés au goût d’Amérique du Sud - comme une carte postale froissée dans une poche de jean. Une bohème qui ne s‘excuse pas, n’explique rien. Surtout pas sa liberté.
La robe satinée Chiara
Une robe de sirène urbaine pour celles qui dansent à Lisbonne sur les toits au crépuscule. Son satin “écureuil” capte la lumière comme un verre d’amaretto renversé, sa coupe fluide évoque une sensualité sans calcul.
La robe en jean Binona
En denim noir, twistée d’une patte utilitaire, cette robe réinvente le western pour la ville. Elle évoque une héroïne post-Jane Birkin, bottes hautes et regard déterminé, à la frontière du rétro et du rebelle. Elle ne cherche pas à plaire, elle trace sa route.
La robe longue en coton Tali
Une robe en coton léger qui capte le vent et les regards. Avec sa ligne longue et souple, elle semble taillée pour les fugues en Camargue, les bras nus, la peau dorée. On y croise une actrice de Rohmer, une robe qui fait office de filtre lumière dorée.
La robe aztèque Vealy
Un imprimé hypnotique, presque ésotérique. Une coupe qui laisse la matière parler. Cette robe impose un regard, une attitude, une présence. À marier à des boucles turquoise ou des créoles martelées : elle appelle les grands espaces, même depuis la ligne 9.
La robe courte Tusie
Courte, mais pas ingénue. Blanche, mais pas sage. Elle joue la carte rétro sans mièvrerie, préférant les lunettes œil-de-chat aux serre-tête fleuris. C’est la robe de celles qui flânent dans Rome, Vespa à l’horizon, rouge aux lèvres, cœur en bandoulière.
La robe plissée Wasta
Plissée, aérienne, presque onirique. Elle épouse les mouvements comme une chanson de Françoise Hardy remixée par Peggy Gou. À porter lorsque le ciel vire au pauvre et que les mots deviennent inutiles. Accessoire recommandé : un bijou en or vieilli et une mélancolie douce.