Ce qui me gênait
« Au début, je souhaitais simplement ôter les poches que j’avais sous les yeux et combler mes cernes trop creusés. Mais c’était sans compter sur le poids de mes paupières supérieures. Elles étaient lourdes, tombantes et recouvraient la paupière mobile, ce qui donnait l’impression d’un regard asymétrique avec un œil plus petit que l’autre. En plus de l’esthétique, le confort oculaire n’était plus là. J’avais l’œil sec. Le tout combiné, je donnais l’impression d’être sans cesse fatiguée et de ne pas avoir un bon rythme de vie. Mon visage ne reflétait plus celle que j’étais. Je renvoyais une mauvaise image de moi, de mon caractère. »
Ce qui m’a décidée
« J’ai eu comme l’impression que le phénomène s’accentuait ces derniers temps. Je sais qu’il existe des prédispositions génétiques et que cumulées à un rythme de vie personnel et professionnel, l’effet s’est amplifié. Je me reconnaissais de moins en moins. Mon regard changeait. Et s’il y a bien quelque chose que j’aime chez moi, c’est la couleur de mes yeux. Je voulais retrouver ce côté pétillant, enjoué et sociable qui me détermine. J’ai alors sauté le pas des injections d’acide hyaluronique, deux fois même. En fin de compte, j’ai été déçue. Au bout de deux mois, les effets s’étaient estompés. En janvier 2022, j’ai vu plusieurs chirurgiens avant de rencontrer mon médecin. J’ai attendu de trouver le bon, celui qui me mettrait en confiance et m’informerait correctement, d’autant plus que c’était ma première hospitalisation. En juin, je me faisais opérer. »
Le jour J
« J’ai fait une blépharoplastie (une chirurgie des paupières) couplée à un lipofilling (une technique consistant à prélever de la graisse sur une zone du corps et à la réinjecter à un autre endroit). J’avais un peu d’appréhension mais, finalement je me rends compte que l’anesthésie générale me préoccupait plus que l’acte en lui-même. J’aurais pu opter pour une opération sous anesthésie locale mais au vu de la zone travaillée, j’ai préféré éviter les appréhensions supplémentaires. C’était un sentiment bizarre car j'avais également hâte d’y aller et de découvrir mon nouveau regard. »
Et après ?
« Lorsque je me suis réveillée, c’était… étonnant. Je ressentais quelques tiraillements mais aucune douleur marquante. D’ailleurs, sur le coup, je m’attendais à beaucoup plus de marques visibles sur le visage. Je n’avais pas grand-chose. C’est dans les heures et les jours suivants que les hématomes se sont développés. J’étais prévenue mais, à ce moment-là, c’était tout de même impressionnant. Il a fallu attendre deux à trois semaines pour que les marques visibles s’estompent. »
Comment je me sens aujourd’hui
« Tous les matins devant mon miroir, je remercie le médecin car je me trouve vraiment belle. D’ailleurs, trois mois après l’opération, je voyais encore du changement : mon regard s’ouvrait et ma paupière se tendait davantage. Je suis très heureuse du résultat, c’est très naturel. De plus, j’ai réappris à me maquiller. Avec mes paupières tombantes, c’était quasi-mission impossible, ça ne se voyait pas. Aujourd’hui, je prends plaisir à tester de nouvelles techniques vues dans les magazines et sur les réseaux sociaux. Je redécouvre mon regard, mes yeux, mon visage… La vraie moi quoi ! J’ai repris confiance. Et s’il fallait le refaire, je n’hésiterais pas. »
Ce qu’en disent les autres
« Cette démarche était très personnelle. Je le faisais pour moi et rien que pour moi. Pour autant, mon mari m’a soutenue dans la démarche et aujourd’hui, il trouve ça super. Mon frère m’a directement dit que mon regard était plus lumineux. En revanche, en ce qui concerne le reste de mon entourage, je suis restée discrète sur cette opération. J’ai d’ailleurs bénéficié de 15 jours de télétravail, le temps que les marques visibles s’estompent. J’ai aussi triché en portant mes lunettes plus que d’habitude. Lorsque je suis retournée au travail, personne n’a rien remarqué. J’ai simplement eu le droit à de gentils commentaires : « tu as l’air bien reposée » ou encore « tu es lumineuse ». Et ça, c’est le signe d’une opération réussie ».
Et demain ?
« Il y a les considérations financières à prendre en compte, mais il est vrai que quand je vois certains résultats, ça donne envie. Peut-être que je sauterais le pas de la poitrine qui, avec le temps et les grossesses, s’affaisse quelque peu. Mais, pour l’heure, ce n’est pas à l’ordre du jour. »
Le point de vue de son médecin, le Dr Dutot
« Le terme blépharoplastie renvoie simplement à une chirurgie des paupières qui consiste à corriger les défauts au niveau du regard. Pour autant, on peut faire de nombreux gestes. Dans le cas de Louise, l’opération était complexe car j’ai travaillé quatre paupières au total. En effet, j’ai pratiqué un geste au niveau des paupières du haut qui, avec le temps, se sont alourdies et lui donnaient un air fatigué. J’ai aussi travaillé la paupière du bas présentant une double problématique : des poches qui alourdissaient le regard et des cernes trop creusés. La poche et le cerne s’amplifiaient mutuellement et créaient un contraste fort. L’idée était donc de retirer la poche et de combler le cerne en pratiquant un lipofilling, un acte qui consiste à prélever un peu de graisse quelque part sur le corps et à la réinjecter pour apporter du volume. Il garantit un résultat définitif contrairement aux injections d’acide hyaluronique qui comblent le creux mais qui se résorbent après plusieurs mois.
Cette intervention vise à corriger les défauts du regard. Elle est plutôt recommandée pour des patientes souhaitant mettre leur air fatigué de côté ou celles qui ont des difficultés à se maquiller. L’objectif principal d’une blépharoplastie étant d’arriver à un résultat naturel. C’est d’ailleurs l’une des premières demandes des patientes : « je ne veux pas que ça se voit », « je veux juste avoir l’air moins fatiguée », « je veux me reconnaître »… Pas question donc de modifier le regard comme pourrait le faire une autre intervention nommée canthopexie, influencée par la mode des yeux de chats, un acte parfois difficile à accepter pour la patiente. Il faut dire qu’une chirurgie esthétique réussie est une chirurgie qui ne se voit pas.
La seule limite à cette pratique étant la pigmentation du cerne. En effet, certaines personnes viennent dans le but de changer la couleur de la peau sous l’œil mais malheureusement, aucune technique n’est efficace. Le chirurgien peut retendre la peau et jouer sur les volumes mais jamais sur la texture de peau. La solution réside dans le maquillage et plus précisément l’ anticernes.
Autre inconvénient ? Cette chirurgie est très visible. Elle est difficile à cacher à notre entourage à cause des hématomes et fils apparents au niveau des yeux. Si certaines personnes assument, il est tout à fait possible d’obtenir une éviction sociale d’une à deux semaines pour rester discrète. »