1. Au Chili, le gouvernement veut légaliser l’avortement sous toutes ses formes jusqu’à 14 semaines

C’est une revendication historique des collectifs féministes au Chili, enfin écoutée par une partie de la classe politique. Le gouvernement chilien a annoncé mercredi avoir soumis au Parlement un projet de loi visant à rendre l’avortement légal jusqu’à 14 semaines de grossesse. La proposition est historique car l’avortement est seulement autorisé au Chili en cas de danger pour la vie de la mère, de l'enfant ou de viol. Le projet de loi du gouvernement risque cependant de connaître un parcours difficile au Parlement, où l’opposition rejette l’élargissement du droit à l’avortement.

2. Les Camerounaises lancent un plan d’action contre les violences

« Numéro noir », fondation dédiée aux violences, partenariat avec une structure hospitalière… Plusieurs actions ont récemment été annoncées au Cameroun par un collectif de femmes luttant contre les féminicides et les violences faites aux femmes lors d’une conférence-débat, à l’initiative de la sénatrice Françoise Puene. Le « numéro noir » devra notamment permettre de recueillir les alertes et les plaintes des femmes, rapporte RFI. D’autres débats doivent avoir lieu au mois de juin au Parlement afin de réaliser un état des lieux des lois sur les violences de genre.

3. En Pologne, la campagne présidentielle (re)met en débat l’IVG

Alors que la Pologne dispose déjà de l’une des lois les plus restrictives sur l’avortement en Europe, l’IVG est à nouveau contesté en pleine campagne présidentielle dans le pays. Plusieurs manifestations et opérations anti-avortement, dont certaines à l’initiative du candidat d’extrême-droite, ont eu lieu ces derniers jours. « Je ne pourrai plus rien faire en respectant la loi s’il est élu », souligne une gynécologue, Gizela Jagielska, au micro de France 2. Le candidat du PiS, lui, ne compte pas assouplir la législation sur l’avortement. Seul Rafal Trzaskowski, ouvertement pro-IVG, suscite l’espoir chez les militantes féministes.

4. Un homme arrêté en Espagne pour avoir filmé des femmes sans leur consentement pour ses « cours de séduction »

Un homme a été arrêté en Espagne pour avoir publié des vidéos de femmes qu'il filmait sans leur consentement après les avoir abordées dans la rue pour promouvoir ses « cours de techniques de séduction », a annoncé ce jeudi la police. Comme plusieurs hommes désormais sur les réseaux sociaux, celui-ci abordait des femmes dans les rues de Barcelone et gagnait leur confiance en discutant avec elles, sans qu'elles sachent qu'elles étaient filmées, probablement avec une caméra cachée « placée à la hauteur de ses yeux ». Il est accusé d'atteinte à la vie privée et d'agression sexuelle.

Une grande partie de ces vidéos sur les réseaux sociaux, 239 très exactement, provenaient de ces conversations dans la rue, au cours desquelles il soutirait des informations de nature intime sur ses victimes, la plupart d'origine étrangère. Si une personne intéressée voulait voir plus d'images, elle était redirigée vers un site internet qui facturait 3 000 euros l'accès complet à son contenu audiovisuel.

5. Ce nouveau décret en Sicile doit faciliter les avortements

La Sicile a adopté mercredi une loi obligeant les hôpitaux à embaucher des médecins ne s’opposant pas à l’avortement. Ce nouveau critère dans le recrutement des professionnels de santé doit répondre au manque de soignants favorables à pratiquer cet acte dans la région italienne où l’accès à l’IVG reste encore difficile aujourd’hui. En Italie, l’avortement est légal depuis 1978 mais les professionnels de santé peuvent faire valoir l’objection de conscience, rappelle franceinfo.