Affaire Betharram : Emmanuel Macron exprime sa « confiance » envers François Bayrou
Alors que François Bayrou sera entendu ce mercredi 14 mai par la commission d’enquête parlementaire constituée après le scandale des violences physiques et sexuelles dans l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram, Emmanuel Macron a dit mardi avoir « confiance » dans François Bayrou qui « répondra à toutes les questions » posées.
« On en a beaucoup parlé et je sais que j'ai confiance en lui, et demain je sais qu'il répondra à toutes les questions qui lui seront posées », a affirmé le président de la République sur TF1, qui a voulu « avoir un mot pour les victimes » de ces violences, parmi lesquelles la fille du Premier ministre Hélène, qui a révélé avoir été agressée. « Ce qu'a dit la fille-même du Premier ministre est bouleversant" et "lui-même a été bouleversé », a ajouté le chef de l'Etat, en rappelant que François Bayrou quand il était ministre de l'Education avait publié une circulaire (en mai 1996) contre les violences en milieu scolaire.
Emmanuel Macron évoque un référendum sur la fin de vie
Le chef de l’État a indiqué que si la proposition de loi sur la fin de vie, en cours d'examen à l'Assemblée, devait être « enlisée », le référendum pouvait être « une voie pour permettre aux Français de s'exprimer ». « Je ne le ferai que si c'était bloqué. Je pense que d'abord il y a le travail du Parlement et j'espère qu'il y aura un cheminement respectueux et équilibré qui se fera dans les jours, les semaines et les mois qui viennent », a ajouté le président de la République. Il s'est dit favorable à une loi « d'humanité, de fraternité » permettant une aide active à mourir « dans les cas qui ont été prévus, par un travail formidable fait par la Convention citoyenne pendant des mois, puis des ministres successifs », défendant un « texte d'équilibre ».
Réseaux sociaux : Emmanuel Macron confirme vouloir une vérification de l'âge des adolescents
Emmanuel Macron a confirmé vouloir que soit imposée aux adolescents une vérification de leur âge pour s'inscrire sur les réseaux sociaux, estimant qu'il y a « une jeunesse qui a été percutée » par ces plateformes. « Il faut protéger nos enfants et donc je suis pour ma part favorable – et je pense qu'il faut y aller – à ce que nos enfants, nos adolescents soient protégés (...) et donc qu'on impose une vérification de l'âge dans les réseaux sociaux », a-t-il dit lors de son interview sur TF1.
Dimanche, la ministre déléguée chargée du Numérique Clara Chappaz a affirmé que la France se donnait « trois mois » pour « mobiliser ses partenaires européens » sur un « accord européen » contraignant les réseaux sociaux à vérifier l'âge des adolescents, faute de quoi le gouvernement prendrait des sanctions. Concernant l’interdiction de l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans, Emmanuel Macron a ouvert la possibilité de lancer un référendum, estimant qu'il n'y a « pas d'obstacle par rapport à l'article 11 » de la Constitution, qui encadre cet outil démocratique.
Macron s’oppose au port du voile dans les compétitions sportives
Le Président s'est prononcé contre le port de signes religieux, comme le voile islamique, dans les compétitions sportives, mais il a jugé que pour la pratique sportive hors compétitions, il revenait aux fédérations sportives « de décider ». Le projet de loi visant à interdire les signes religieux ostentatoires dans le sport, qu’il soit professionnel ou amateur, doit être prochainement examiné par l’Assemblée nationale, après son adoption par le Sénat en février dernier.
Face à Sylvie Eberena, championne d’haltérophilie qui défend son droit à porter le voile en compétition, Emmanuel Macron s’est montré ferme : « Je suis pour la charte olympique qui interdit le port de tout signe religieux dans les compétitions », a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron souhaite que soit examinée une proposition de loi contre le mariage d'étrangers sous OQTF
Emmanuel Macron a souhaité que soit examinée au Parlement une proposition de loi visant à interdire le mariage d'étrangers en situation irrégulière, qualifiant d'« ubuesque » la situation à laquelle sont confrontés, selon lui, les maires. Interrogé par le maire de Béziers, Robert Ménard, qui va être jugé en correctionnelle pour avoir refusé d'unir un Algérien visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et sa compagne française, le président de la République a jugé que ce cas était « ubuesque parce que le droit est mal fait ».
« Le droit permet à un maire de s'opposer à un mariage s'il y a une suspicion de mariage blanc », a rappelé Emmanuel Macron. « Après, on ne reconnaît que la liberté de se marier, qui est une liberté constitutionnelle, mais on ne protège pas le maire ». Il a souhaité que « soit inscrite rapidement à l'Assemblée » une proposition de loi interdisant le mariage pour les étrangers en situation irrégulière, évoquant un « débat de bon sens ». Approuvé en février par le Sénat, ce texte doit désormais passer devant l'Assemblée nationale pour être adopté. Il a reçu le soutien des ministres de la Justice, Gérald Darmanin, et de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
Gaza : Emmanuel Macron refuse d’employer le terme « génocide »
« Ce que fait aujourd'hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable », « c'est une honte », a martelé Emmanuel Macron, sans vouloir utiliser le terme de « génocide ». Il a également estimé que la question d'une révision des « accords de coopération » entre l'Union européenne et Israël était « ouverte ».