Une maison maternelle. Telle est la toile de fond choisie par les frères Dardenne pour leur dernier-né « Jeunes mères », présenté en compétition au Festival de Cannes cette année. À l’écran, elles sont cinq adolescentes : Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma. Cinq jeunes mères aux parcours de vies différents mais liées par une même quête d’espoir et de vie meilleure. Pour elles qui tentent de s’en sortir, mais aussi pour leur enfant. Pour les incarner dans le film, les cinq jeunes actrices, pour qui il s’agit parfois de la première expérience au cinéma, ne trichent pas, osent la spontanéité et offrent une prestation plus vraie que nature.
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Des jeunes mères face à la précarité
Avec « Jeunes mères », les frères Dardenne confirment ce qu’ils savent faire de mieux. Une réalisation au plus près de la réalité, sans artifice ou lumière de cinéma. Proche de l’esthétique d’un documentaire. Pour laisser toute la place à leurs personnages, et refléter la réalité de leur situation précaire. « Nous nous intéressons aux exclus », nous confient les deux réalisateurs lors de notre rencontre. « Les pauvres sont hors des circuits de production, de consommation et sont mis sur le côté. Et nous, ces gens qui sont dehors, hors du cadre de la société telle qu’elle est, nous les mettons au centre de notre cadre de cinéma. » Après « Rosetta » avec l'actrice Émilie Dequenne, « L'Enfant » ou encore « Le gamin au vélo », c’est un nouveau pari réussi pour les frères Dardenne. Parviendront-ils désormais à séduire le jury du Festival de Cannes, et ainsi remporter leur troisième Palme d’or ?
« Jeunes mères » des frères Dardenne, au cinéma le 23 mai 2025.