L’image de Nemo, brandissant le drapeau non-binaire après sa victoire, a fait le tour du monde l’année dernière. Une telle représentation est désormais proscrite, de nouvelles règles concernant les drapeaux ont été instaurées pour cette édition 2025.

Si les candidats ne pourront arborer que le seul drapeau du pays qu'ils représentent, le public aura toute liberté d'agiter l'étendard de son choix.

L'Eurovision a expliqué que son objectif était de « trouver un équilibre pour garantir que notre public et nos artistes puissent exprimer leur enthousiasme et leur identité, (tout en offrant) plus de clarté aux délégations concernant les espaces officiels ».

Moins de politique et plus de fête

« Je pense que cette décision a été principalement inspirée par les références à la Palestine l'année dernière », analyse Dean Vuletic, historien et auteur du livre « l'Europe de l'après-guerre et le concours de l'Eurovision ».

Selon le spécialiste de l'Europe de l'Est et de l'Eurovision, cette nouvelle réglementation pour les chanteurs et chanteuses « doit permettre d'évacuer au maximum les sujets politiques et de revenir à la fête », après une année 2024 marquée par de nombreuses polémiques.

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Ces interdictions n’ont pas été bien reçues par les fans de l’Eurovision. Interdire aux candidats d'utiliser les drapeaux de la communauté LGBT+ pourrait être perçu comme un geste envers le mouvement anti-woke.

L'Union européenne de radio-télévision, qui organise l'Eurovision, a insisté, dès sa création il y a près de 70 ans, sur son caractère apolitique.