Les peptides de collagène que je prends pour ma peau comptent-ils dans mon apport journalier de protéines ?
« Non, tranche la diététicienne-nutritionniste Claire Borwin. Certes, le collagène est l’une des principales protéines du corps, mais les peptides, ces fragments obtenus par hydrolyse, sont pauvres en acides aminés essentiels. Or ce sont eux qui sont nécessaires au renouvellement cellulaire, à l’immunité, à la structure musculaire ou encore à la production enzymatique et hormonale. »
Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, les compléments alimentaires à base de collagène ne représentent que 0,2 % du besoin protéique par jour. Claire Borwin rappelle que « seules les protéines alimentaires – œufs, poissons, viandes, légumineuses – ont une valeur biologique complète ».
Et conclut : « Les peptides de collagène sont d’excellents compléments ciblés, surtout pour la prévention du vieillissement cutané ou le soutien ostéo-articulaire, mais ne couvrent en aucun cas les besoins protéiques globaux. »
Est-ce ma propre salive qui me donne du tartre ?
En fonction de son pH, elle peut l’accélérer. Composée d’enzymes digestives et de sels minéraux, elle joue un rôle majeur dans le maintien de la santé bucco-dentaire. Elle régule l’acidité dans la bouche, contrôle le microbiote buccal et protège ainsi l’émail des dents et les gencives.
À condition que son pH soit compris entre 6,4 et 7,2. « S’il est en dessous, la salive, trop acide, va favoriser la production de la plaque bactérienne plus rapidement que la moyenne, puis la formation de tartre », explique la Dre Christiane Bonnat, chirurgienne-dentiste. Pour éviter ce phénomène, cette dernière nous rappelle qu’il faut éviter le tabac, avoir une alimentation équilibrée, riche en vitamines et pauvre en sucre.
Et respecter une routine régulière de brossage, en utilisant une taille de brosse à dents adaptée à sa morphologie et, idéalement, des brossettes interdentaires, du fil dentaire pour accéder aux points de contact, voire un gratte-langue au réveil, avant le petit déjeuner.
Mon Gua Sha peut-il me donner des rides ?
« Oui, paradoxalement. Et ce sont les peaux fines et/ou en période de (péri) ménopause qui sont le plus concernées », répond Sylvie Lefranc, experte en yoga du visage. Cet outil en pierre naturelle est utilisé pour détendre les muscles, en le faisant glisser sur les différentes zones du visage.
« Mais si on étire trop la peau, on peut endommager le fascia, ce tissu conjonctif constitué d’un maillage de fibres de collagène et d’élastine. Avec le temps, ces dernières sont moins nombreuses et moins toniques. Elles peuvent réagir comme un élastique distendu, retrouver difficilement leur forme initiale et ainsi, à terme, former une ride. »
La zone la plus sensible est le milieu des joues, souple et dépourvu de structure osseuse. L’usage du gua sha doit donc être bien maîtrisé. « On le positionne le plus possible à plat sur la peau, et non à la perpendiculaire, et on l’associe de préférence avec une huile. La main libre doit maintenir l’épiderme pour que l’étirement soit doux. Pour plus de douceur, vous pouvez aussi opter pour un roller en pierre, sans risque et très efficace. »