À l'approche de ses 60 ans, l'ancienne icône des podiums aspire aujourd’hui à se réconcilier avec son image. À l’occasion du numéro spécial beauté « Harper’s Bazaar » dont elle fait la couverture, publié le jeudi 24 avril dernier, Linda Evangelista revient sur les opérations esthétiques ratées et les séquelles psychologiques et physiques qu'elles ont engendrées.
En 2021, elle brisait pour la première fois le silence sur le traumatisme causé par le traitement de CoolSculpting. Il s’agit d’une méthode d’amincissement originaire des États-Unis, censée brûler les graisses par le froid, promettant des résultats bluffants. Or, pour la top model, les promesses de résultats n’ont jamais été tenues. Malgré deux opérations correctives, elle n’est jamais parvenue à retrouver son apparence d’avant. Le traitement a provoqué des effets secondaires imprévus, entraînant des séquelles aussi bien physiques que mentales.
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Ses cellules graisseuses ont non seulement augmenté, mais se sont également durcies, laissant des zones déformées sur son abdomen, ses cuisses et ses aisselles. Cette expérience a profondément affecté son rapport à son propre reflet. « Je dois suivre une thérapie pour réussir à apprécier ce que je vois dans le miroir… et, à vrai dire, je ne me regarde toujours pas, avoue-t-elle au magazine américain. Je ne voulais pas me regarder, parce que je ne m’aimais pas. »
Pour autant, Linda Evangelista n'a pas totalement renoncé à la médecine esthétique. Elle continue d’avoir recours à des injections de Botox tout en précisant avoir fait dissoudre ses injections d’ acide hyaluronique, après avoir trouvé qu’elle « ne se ressemblait plus ».
« Peu m'importe comment je vieillis. Je veux juste vieillir »
Après avoir traversé toutes ces épreuves physiques et émotionnelles, la supermodel s’efforce de se reconstruire et d’apprendre à s’aimer avec ses défauts, selon ses dires.
Après avoir traversé à deux reprises à un cancer du sein, elle porte aujourd’hui un regard apaisé sur le temps qui passe : « Je me fiche de la manière dont je vieillis. Je veux juste vieillir. Il n’est pas nécessaire que ce soit avec grâce. Je ne veux vraiment, vraiment, vraiment pas mourir. (…) J’ai encore tellement de choses à accomplir. Je commence enfin à me sentir bien avec moi-même, avec tout ce qui m’entoure… et maintenant, j’ai envie d’en profiter. »