Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de personnes atteintes d’Arfid partagent leur quotidien qui oscille entre dégoût et angoisse. « ARFID » est l'acronyme anglais pour « Avoidant Restrictive Food Intake Disorder », ce que l'on pourrait traduire par trouble de restriction ou d'évitement de l'ingestion d'aliments.

L’Arfid se caractérise par l’évitement de certains aliments en raison de leur texture, leur goût, leur odeur ou leur couleur, selon le DMS 5, le « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux », édité par l’Association de psychiatrie américaine.

Ce trouble de l’alimentation se traduit aussi par un manque d’intérêt chronique pour l’alimentation voire une « satiété précoce ». C’est également associé à une peur de vomir ou de s’étouffer. 

Il ne faut pas confondre l’Arfid avec une personne très exigeante ou atteinte d’anorexie mentale. Le plus souvent, on penche pour ce diagnostic lorsque l’enfant souffre d’un retard de croissance ou bien que l’on observe un déficit macro ou micronutritionnel, une dépendance à des compléments alimentaires ou un isolement psychosocial.

« Avant, je ne pouvais même pas être à proximité d’un concombre tellement l’odeur me dérangeait »

Sur le compte Instagram @Myarfidlife on suit le quotidien d’Hannah, une enfant de huit ans qui se bat contre ce trouble alimentaire. Chaque semaine, elle se filme en train de goûter un nouvel aliment. Dans une de ses dernières vidéos, on la voit, le regard inquiet, renifler un morceau de concombre.

Jusqu’à très récemment, cet aliment considéré comme neutre en goût, était « inenvisageable » pour la petite fille. Désormais, elle est suivie par un psychothérapeute. « Avant, je ne pouvais même pas être à proximité d’un concombre tellement l’odeur me dérangeait », se remémore-t-elle. Pour guérir elle doit s’exposer à sa peur, c’est ce qu’on appelle la « thérapie d’exposition ».

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Sur une autre publication, elle apparaît au côté de @Arfid Andrew, l’homme d’une trentaine d'années est atteint du même trouble. Banane, gelée, olive…Sur la plupart de ses posts, il est encore pris de réflexe nauséeux rien qu’en les regardant. Il a été diagnostiqué il y a tout juste un an, après avoir vu passer le compte d’Hannah sur Tiktok, lui qui avait toujours été pris pour un « mangeur difficile ». 

Dans l’espace commentaire, de nombreuses personnes se disent également atteintes d’Arfid et se soutiennent « un aliment à la fois ».