« La vie a besoin de la vie ». La mer a besoin de nous. C’est ce qu’Estelle Lefébure et la militante écologiste Claire Nouvian ne cessent de répéter.

La mer, source de beauté… et de vie

Elles nous parlent de coraux plus vieux que les pyramides d’Égypte, de poissons, tel le macropinna, dont la tête est transparente, des océans qui recèlent des trésors, nous offrent la moitié de notre oxygène, absorbent notre carbone, nous nourrissent et nous font rêver.

Dans quelques jours, la France, deuxième puissance maritime du monde, accueillera la troisième conférence des Nations unies sur l’océan. Encore des gouvernants qui se contenteront de parler beaucoup, nous laissant avec de nouvelles peurs à affronter et un fardeau d’efforts à faire ? Pas si nous nous unissons dans cette lutte qui a sa part de joie, car tout combat est aussi une célébration.

Une révolution bleue, joyeuse et engagée

« Je n’irai pas à votre révolution si je ne peux pas y danser », aimait à répéter Emma Goldman, féministe libertaire du siècle dernier. Et c’est bien à une révolution joyeuse qu’appellent la top et la militante. Une révolution de l’amour et, à travers lui, de l’amour de soi. Car défendre les mers, c’est prendre soin de nous, de notre santé, c’est avoir conscience de notre valeur et de notre pouvoir.

En faisant masse, nous pouvons l’emporter sur les lobbys de la pêche industrielle qui polluent nos assiettes tout en faisant subventionner leurs bateaux titanesques et destructeurs par nos impôts – plus de 300 millions d’euros chaque année.

« Si l’océan meurt, nous mourrons tous. »

L’amour de la beauté, aussi, et des étés en bord de mer, des plongées avec un masque pour observer les poissons multicolores, comme des enfants heureux. L’amour de la justice, ensuite, car la mer est aussi le théâtre de trafics de drogue ou d’êtres humains, des hommes, femmes et enfants exploités sur les bateaux et dans les ports.

L’amour des autres, enfin, car, comme le clame très simplement Estelle, « si l’océan meurt, nous mourrons tous ». Et qu’un océan en bonne santé réduit le réchauffement climatique. On dit qu’au lieu de maudire les ténèbres, il faut allumer des bougies.