Les femmes sont plus à l’écoute

Faux

« Je ne crois pas aux stéréotypes d’un management féminin. Mais les clés du leadership ont beaucoup évolué. Les entreprises sont devenues plus complexes, il faut gérer plus de transformations, ce qui demande de savoir créer de la solidarité, de l’entraide au sein des équipes. Plus on a de bien-être dans une entreprise, meilleurs sont ses résultats. La méthode archaïque de créer de la rivalité, de garder pour soi les infos n’est plus possible. »

« Tous ces a priori pèsent sur les femmes, qui se sentent obligées de travailler deux fois plus »

Les entreprises gérées par des femmes sont plus performantes

Vrai et faux

« Malheureusement il n’y a pas assez de dirigeantes pour que les études sur le sujet soient fiables. En revanche, il est certain que plus on a de diversité –âges, origines, genres –, plus on est aux prises avec le réel. Dans une société en pleine évolution, c’est la clé de la performance. »

Atteindre de hauts postes reste un parcours d’obstacles

 Vrai

« Certains préjugés sont très ancrés. Quand je suis arrivée à Radio France, on me disait que la voix des femmes était trop aiguë, anxiogène et pas assez crédible… J’ai au contraire décidé de féminiser l’antenne, ce qui a été à l’origine de grands succès d’audience. Tous ces a priori pèsent sur les femmes, qui se sentent obligées de travailler deux fois plus. Il faut s’imposer par la détermination et le travail. Comme disait Françoise Giroud : " La femme sera vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignera une femme incompétente" … »

« Je suis fière qu’aujourd’hui, sur Radio France, 49,6 % des experts que nous invitons soient des femmes. »

Il y a peu de femmes dirigeantes, car elles s’autocensurent

Vrai

« J’observe encore qu’en réunion beaucoup de femmes s’interdisent de prendre la parole quand elles ne sont pas certaines d’avoir quelque chose d’intelligent à dire et de ne pas se tromper. Du coup, je donne la parole à celles qui n’osent pas la prendre. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir très tôt des modèles, à Sciences Po, à l’Ena, et en famille. Simone Veil [l’époux de Sibyle Veil était son petit-fils, ndlr] m’a montré qu’il fallait faire ce à quoi on croyait. Que pour cela, on devait faire preuve de conviction, de détermination. En tant que média, nous avons un grand rôle à jouer. Je suis fière qu’aujourd’hui, sur Radio France, 49,6% des experts que nous invitons soient des femmes. »

Plus on « monte », plus il faut adopter un comportement masculin

Faux

« Pas besoin d’être un homme pour savoir gérer ses émotions et partager une vision, pour faire preuve de force de caractère et inspirer la confiance. Je vois de plus en plus de femmes qui osent, qui prennent des risques, ça me réjouit. Quand je me suis portée candidate à la présidence de Radio France, je n’ai demandé l’autorisation à personne. Il faut savoir saisir sa chance. »