L’histoire du parfum fruité
Il y a eu plusieurs créations marquantes autour du fruit dans l’univers de la parfumerie. La première ? Le parfum Mitsouko de Guerlain en 1919. Camille Goutal précise : « On ne pense pas forcément au fruit en le sentant pourtant c’est un accord qui a été construit autour de l’aldéhyde C14, la note de pêche. » Femme de Rochas et Yvresse de Yves Saint Laurent ont ensuite mis à l’honneur un accord connu en parfumerie : le prunol, un fruit un peu capiteux. Autour des années 80, une deuxième vague de parfums fruités arrive avec des jus plus marqués : L’Ombre dans l’Eau de Diptyque, un accord cassis, ou encore Mûre et Musc de L'Artisan Parfumeur. Annick Goutal a également travaillé des accords fruités atypiques pour l’époque telle que Petite Chérie avec de la poire, de la rose, de la pêche. « Souvent, lorsqu’on fait des formules autour du fruit, c’est rond et sucré. Alors que Petite Chérie est plutôt dans la fraîcheur et le côté juteux », nous explique sa fille, Camille Goutal.
Parfum fruité : les caractéristiques
Dans le même esprit que les parfums floraux, on distingue deux types de fruités. Ceux avec une seule note de fruit simple et clairement identifiable. Cette première catégorie agréable au quotidien est souvent utilisée en cosmétiques selon le nez. Et les autres, construits autour d’accords et de fruits différents. Et les parfums hespéridés ? « C’est un groupe encore à part qui exprime la fraîcheur, la vivacité, l’effet splash ! ».
La composition des parfums fruités
La note fruit est toujours de la synthèse, on ne peut l’extraire (sauf la vanille). Pour autant, cela n’enlève rien à sa qualité et certaines molécules s’avèrent même très coûteuses. Parmi les notes mythiques, on compte le prunol et l’aldéhyde C14.
Certains accords fruités se sont imposés dans la parfumerie : comme les fruits rouges avec la rose ou encore la figue avec la coco. « Les notes de fruits sont parfois considérées comme cheap en parfumerie alors qu’elle sont gaies et féminines. Il suffit juste de bien doser le fruit », conclue Camille Goutal.