On a vu qui ?
Cinquième journée de la Fashion Week parisienne : ce vendredi 7 mars marque le début d'une nouvelle ère pour Givenchy avec la première collection signée Sarah Burton. Attendu avec impatience par le microcosme de la mode, ce défilé a attiré journalistes et personnalités influentes du secteur, à l’image du créateur Daniel Roseberry et du chapelier Stephen Jones, installés au premier rang. Côté célébrités, Yseult, Lucky Love, la chanteuse anglaise Raye ainsi que les actrices Gwendoline Christie, Vanessa Kirby et Rooney Mara ont fait le déplacement à l’hôtel de Caraman, siège historique de la maison française. Tous prenaient place sur des sièges composés de piles d’enveloppes en kraft, référence directe aux pochettes contenant des croquis d’Hubert de Givenchy retrouvées dans les murs de l’hôtel particulier lors de sa rénovation.
On a vu quoi ?
Après avoir perpétué l’héritage d’Alexander McQueen durant près de deux décennies, Sarah Burton démontre avec sa première collection pour Givenchy sa capacité à fusionner respect des archives et vision contemporaine. Puisant dans le riche patrimoine de la maison, elle revisite la silhouette signature d’Hubert de Givenchy tout en y injectant sa propre grammaire stylistique.
On retrouve ainsi les épaules larges et arrondies, les manches bouffantes et la taille en sablier chères au couturier, déclinées sur un vestiaire structuré : smokings, tailleurs, perfecto pensé comme une mini-robe, manteaux coupés au cordeau et chemises en cuir. Le tailoring, acéré et précis, se détend avec des silhouettes où le costume se porte à l’envers.
L’art du drapé, maîtrisé à la perfection par Hubert de Givenchy, se retrouve sublimé dans des robes du soir et des jupes crayon taille haute nouées de rubans géants. Sarah Burton apporte cependant une touche contemporaine à cet héritage : des bodys en cuir aux encolures hautes et des écharpes XXL nouées autour de manteaux imposants viennent moderniser l’esthétique classique de la maison.
Les détails qu’on aime
L’attention portée aux détails signatures : le logo Givenchy et sa date de création apparaissent sur des bottines à talons en cuir verni, la bride épaisse d’une ballerine et une combinaison en mesh. L’ultra-féminité d’Hubert de Givenchy se redéploie sur des pièces historiquement masculines, tandis que la poitrine se dessine en pointe sur des robes bustiers et des brassières structurées.
Notre coup de cœur ? Un total look en cuir noir : une jupe crayon extrêmement fittée associée à une veste bombée à double zip, le tout cintré par une ceinture épaisse en cuir verni embossé. Un parfait équilibre entre l’héritage Givenchy et l’esthétique incisive de Sarah Burton.