On a vu qui ?
Il y avait foule à Rome, malgré la pluie. Une foule joyeuse, les femmes toutes vêtues de blanc, les hommes en noir. C’était la volonté de Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, pressentie sur le départ après avoir passé neuf ans à la tête des collections féminines de la maison. Dans les jardins à la française de la Villa Albani Torlonia, Natalie Portman est apparue en veste queue-de-pie et robe immaculée à volants. Elle était assise aux côtés de Camille Cottin, non loin de Deva Cassel, sublime dans une robe à épaules dénudées. Nine D’Urso et Ashley Park avaient, quant à elles, opté pour la tendance transparente : un tutu pour la première, une robe pour la seconde. Silvia Fendi et Valentino Garavani figuraient également parmi les invités. Tout un symbole, puisque Maria Grazia Chiuri a travaillé dix ans chez Fendi et dix-sept ans chez Valentino avant de rejoindre Dior.
On a vu quoi ?
Pour ce show, qui a lieu dans la ville natale de Maria Grazia Chiuri, la créatrice a voulu raconter son histoire à travers un défilé spectacle aux influences théâtrales et cinématographiques. Les premières silhouettes évoquent Casanova de Fellini : pantalons blancs, vestes à queue-de-pie et longues robes fluides… Des détails réfléchis confèrent une allure à la fois sensuelle et puissante, comme des épaules exagérées, manches capes, jeux de transparences, broderies délicates et lunettes rappelant les masques vénitiens. Ici, le vêtement s’adapte au corps féminin et non l’inverse. Pas question de l’entraver : des robes vestales épousent les courbes des mannequins et les souliers plats éclipsent les talons. Une robe soutane noire à boutons rouges rappelle soudain que le show a lieu à quelques pas du Vatican, avant de laisser place à des chasubles de cardinaux transformés en robe avec jupon de tulle. Sur les 80 passages de la collection, on note l’omniprésence du blanc et la présence d’une quarantaine de silhouettes haute couture, que l’on peine presque à identifier tant le savoir-faire Dior est mis en lumière tout au long du défilé. Velours doré aux reflets brillants, drapés sculpturaux et filet de perles habillent les mannequins. Le dernier passage dévoile une robe au torse enveloppé dans une armure, référence ultime à l’histoire romaine.
Le détail qu’on aime
Le travail de la dentelle, mis en avant à travers des fleurs en relief, cascades de volants et découpages réfléchis. On la retrouve sur une série de robes longues, cuissardes et voilettes noires.