En 2002, elle crève le grand écran dans son rôle d’actrice et de productrice du film « Frida ». Aujourd’hui, Salma Hayek s’est imposée à Hollywood par son talent, sa détermination et son engagement. Militante pour la cause des femmes, la diversité et une représentation plus juste à l’écran, elle défend depuis toujours une vision authentique de la beauté. À 58 ans, celle qui assume pleinement ses cheveux blancs devient ambassadrice d' Ultherapy Prime®, une technologie non-invasive mobilisant des ultrasons micro-focalisés pour lifter et sculpter le visage, le cou et le décolleté. À cette occasion, elle nous parle médecine esthétique, confiance en soi et bien vieillir. 

ELLE. Quel est votre rapport à la médecine esthétique ?  

Salma Hayek. J’ai toujours eu une approche très prudente. Je ne veux ni modifier mes traits, ni figer les expressions de mon visage. Je n’ai jamais envisagé de solution invasive, car je tiens à rester naturelle. L’idée d’une chirurgie ratée me terrifie. En tant qu’actrice, mon visage et mon corps sont mes outils pour me transformer, incarner différents personnages et me plonger pleinement dans chaque rôle. Cette prudence est aussi liée à mon professionnalisme : être actrice, c’est accepter de jouer toute sorte de rôle. Je ne voudrais pas que certaines interventions me limitent dans mes futurs rôles, notamment si je dois interpréter un personnage plus âgé par exemple.  

C’est important pour moi – et aussi pour mes proches. Je suis mère. Je veux que mes enfants puissent lire les vraies expressions de mon visage, que ce soit quand je suis en colère contre eux ou quand je suis fière d’eux.

ELLE. Pourquoi avoir choisi de devenir ambassadrice d’Ultherapy Prime® ?

S.H. À partir de 55 ans, j’ai senti qu’il était temps d’envisager quelque chose de nouveau, surtout au niveau de mon cou. Je me suis renseignée sur les options disponibles pour rebooster mon collagène et mon élastine. J’ai mené mes propres recherches, mais il m’a semblé que les seules options s’offrant à moi étaient précisément celles que je voulais éviter : franchir le cap du bistouri. Je suis plutôt dans une démarche de vieillissement naturel en douceur. Je suis épouse et je veux aussi que mon mari (François-Henri Pinault, depuis 2009, ndlr) continue de me trouver belle, même quand j’aurai 70 ans. 

C’est à ce moment-là qu’on m’a approchée. J’ai essayé Ultherapy Prime® et ça a été une évidence. Parfois, les coups de fatigue frappent. Pas besoin d’un traitement lourd mais seulement d’un coup de pouce. Ce qui m’a convaincue, c’est cette capacité à répondre aux besoins de la peau en temps réel. Le médecin peut observer les différentes couches de la peau, et diriger l’énergie exactement là où c’est nécessaire. C’est d’une précision incroyable. 

ELLE. La médecine esthétique est souvent considérée comme tabou. Pensez-vous qu’il est nécessaire d’être transparent sur le sujet, ou est-ce simplement un choix personnel ?

S.H. Qui suis-je pour juger ? C’est un choix personnel, une décision intime. Si certaines femmes souhaitent en parler, si elles veulent partager leurs expériences… qu’elles le fassent. À l’inverse, si elles veulent cultiver leur jardin secret et garder une part de mystère, il y a quelque chose de très cool également. Les deux approches se valent. 

Les femmes ont le droit de faire ce qu’elles veulent de leur corps, tout ce dont elles ont besoin pour avoir confiance en elles. Personnellement, je me sens plus à l’aise grâce à cette technologie. Selon moi, ce n’est pas tant une question de paraître jeune, mais plutôt de paraître en forme et épanouie. 

ELLE. On dit souvent qu’Hollywood est une industrie standardisée. Avez-vous déjà eu des moments de doute ou ressenti de la pression à cause des attentes que cela impose ? 

S.H. Est-ce que je ressens la pression ? Pas tant que ça. Je ne suis pas juste actrice. J’ai d’autres compétences. Je peux écrire, produire… Je suis très créative, je mène plein d’activités différentes. Et si ma carrière compte pour moi, ce n’est pas tout ! J’ai un mariage heureux, une famille épanouie. J’ai déjà accompli beaucoup de choses dans ma vie, même au niveau spirituel, émotionnel et mental. 

Je comprends la pression, mais personnellement je ne la laisse pas m’atteindre. Elle ne m’affecte pas. Je suis en confiance avec tout ce que je suis.

« Avoir 50 ans, c'est excitant »

ELLE. Pensez-vous que les femmes de plus de 50 ans sont encore trop absentes ou mal représentées au cinéma ? 

S.H. Les choses sont en train de changer. Regardez-nous, on est encore magnifiques. Avoir 50 ans aujourd’hui, c’est excitant. Ce sont des femmes cool, drôles, sexy, qui ont encore énormément à offrir. Sur le plan professionnel, elles sont passionnées par ce qu’elles font, brillantes dans leur domaine. On y trouve aussi des femmes milliardaires. Les femmes sont présentes dans la finance. On a besoin de nous. Nous représentons une force économique. C’est à ce moment-là de la vie qu’on peut enfin avoir une certaine stabilité financière, qu’on sait qui on est, ce qu’on veut. Cette génération de femmes de plus de 50 ans a aussi un vrai pouvoir de consommation. Et dans une famille, c’est souvent nous qui prenons les décisions. C’est une génération qui a fait tomber des murs. On est une génération formidable ! 

ELLE. Y a-t-il une femme (ou plusieurs) qui vous inspire particulièrement dans sa manière d’embrasser le passage du temps ?

S.H. Jane Fonda en fait partie. Parce qu’elle déborde d’énergie. Elle est tellement active, tellement sage. Elle continue à avoir un impact social, à s’engager dans des causes importantes, là où elle peut vraiment apporter quelque chose. Que l’on soit d’accord ou non avec ses idées, ce n’est pas la question. Elle a des convictions et elle se bat pour les défendre. Et rien que le fait d’avoir encore cette énergie pour le faire, c’est admirable. Mais il y en a tellement d’autres, et beaucoup ne sont pas connues.

J’en connais une, justement, qui n’est pas célèbre. Elle a divorcé à la cinquantaine, elle est retournée à l’école, elle a obtenu un nouveau diplôme, elle a démarré une nouvelle carrière et elle se bat aujourd’hui dans le monde du travail. Ses enfants partent à l’université… Oh mon Dieu, elle m’inspire énormément. Elle n’est connue de personne, mais pour moi, elle est une vraie source d’inspiration. Elle repart de zéro, toute seule, et elle y arrive.

ELLE. Le concept de « bien vieillir » est de plus en plus discuté. Quelle en est votre propre définition ?

S.H. Ma définition personnelle est la suivante – et elle risque d’être un peu controversée : pour moi, le concept même du vieillissement n’a pas de sens. Je n’en ai pas peur, parce que justement je ne le comprends pas. Je crois plutôt en l’évolution. J’ai la sensation que mon cerveau a évolué. Aujourd’hui, je suis plus sage. Je cultive mon énergie par la méditation, et mon corps suit. Pourtant, je ne fais pas beaucoup de sport. Mais comme je le comprends mieux, je ne vois pas pourquoi il commencerait à régresser. Bien sûr, il y a une base biologique. Mais je pense que l’on vieillit parce qu’on a peur de vieillir.