Pendant que son père envahissait l’Ukraine, elle étudiait l’art à Paris. Dans une enquête réalisée par la journaliste ukrainienne Valeriia Kovalinska, on apprend l’existence d’une fille illégitime présumée de Vladimir Poutine.
Sous le faux nom d’Elizaveta Rudnova, Elizaveta Krivonogikh a étudié à l’ICART, une école qui forme aux métiers de l’art et de la culture près des Champs-Élysées, pendant quatre ans jusqu’en juillet 2024. Selon la journaliste ukrainienne, ses camarades la décrivent comme plutôt discrète, jamais accompagnée de garde du corps.
Sur son compte Instagram, elle partage sa vie quotidienne tournée vers la musique, le luxe et la mode. On la voit visiter le Louvre, lancer sa marque de vêtement et officier en 2021 en tant que DJ dans une boîte de nuit moscovite, un lieu prisé de la communauté LGBT.
Dans une de ses dernières publications Instagram, peu de temps après le début de la guerre en Ukraine, elle dit « compatir avec le peuple ukrainien », puis ajoute « Non à la guerre ».
« Vladimirovna » pour patronyme
La ressemblance physique entre Elizaveta Krivonogikh et Vladmir poutine alimente les soupçons sur un éventuel lien de parenté. De plus, son patronyme, équivalent du deuxième prénom, est « Vladimirovna », ce qui signifie : fille de Vladimir.
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L'histoire de sa mère, Svetlana Krivonogikh, ajoute au mystère. Cette ancienne femme de ménage à Saint-Pétersbourg a connu une ascension financière fulgurante lors de la naissance d'Elizaveta en 2003. Selon des investigations du média russe Proekt, elle aurait été proche de Poutine à cette période, partageant des voyages en avion avec lui ou son entourage. Aujourd'hui, Svetlana est l'une des femmes les plus riches de Russie, avec un patrimoine impressionnant incluant un yacht, une station de ski, un appartement à Monaco, et une fortune estimée à plus de 100 millions d'euros.